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C’est ne pas un hazard si le nom de la femme représentée dans ce chef d’œuvre rapelle à le lieu divin, l’Olympe. C'est que Manet part d'un monde culturel classique, peut-être grec antique en référence à la déesse de l'amour, voir Aphrodite ou Vénus, et arrive à un bouleversement de perspective dans une tonalité humaine et moderne. En regardant Olympia, il est impossible de ne pas se souvenir d'un autre tableau de la Renaissance vénitienne italienne : la Vénus Endormie de Giorgione !

La position de le main qui cache le pubis est presque le même et ça donne un trait érotique à la scéne. Mais c’est la nature ce qui fait vibrer la fleche d’Eros dans la toile de Giorgione. La douceur de le paysage verdoyant du XVIe siécle caresse la sinuosité du corps endormi. La nature dort, le corps dort et le deux semblent presque métaphysiques, mais ils contiennent en eux-mêmes un principe germant. C’est le même principe d’Eros qui se manifeste dans Manet : Olympia ouvre les yeux et son regarde a la puissance de la nature qui se dévoile devant le spectateur ! L'être qui était à l'intérieur de Giorgione s'épanouit chez Manet !

Merci pour ce chef d’œuvre !

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